Le débat : n’y a-t-il vraiment que des mauvais maîtres ?

« Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais maîtres. »

Allons droit au but : cette phrase est fausse.

Bon, je vous vois venir, la moitié est vraie : il n’y a pas de « mauvais chiens ». Les chiens sont des êtres vivants, des individus à part entière. Comme tout être vivant, leur développement est influencé par une grande diversité de facteurs : sa famille évidemment, mais aussi sa génétique, sa personnalité, ses expériences avant et après l’adoption. Alors oui, il arrive qu’un chien ne corresponde pas aux critères du « bon chien », docile, obéissant et affectueux, mais ce n’est pas forcément la faute du maître, loin de là.

En parlant du « bon chien » : chaque chien est unique, avec son caractère et son histoire, alors rien ne sert de chercher à tout prix la « bonne recette ». Chacun aura ses propres attentes vis-à-vis de son chien. Si certains refusent que leur chien aboie, d’autres préfèrent qu’il monte la garde ; alors que la plupart cherchent à empêcher ses sauts sur les gens, certains aiment jouer au corps à corps avec lui ; quand quelques-uns aiment son côté indépendant, les autres ne s’imaginent pas sans leur « pot de glu » ! Rien ne sert de reprocher à votre voisin que son chien n’aime pas les chats si le voisin lui-même pousse son chien à les chasser.

En écoutant les gens parler de leurs chiens, on constate assez vite une forme d’ego mis en jeu. Les réussites de notre chien deviennent nos réussites, peut-être car l’on considère qu’elles sont dues à notre super éducation. Et pourtant, vous avez un gentil chien ? Vous y êtes sans doute pour quelque chose, mais vous avez surtout de la chance ! Car je vous assure que personne n’est capable d’éduquer ou de gérer tous les chiens du monde. Et s’il parait évident qu’un ancien maltraité de la SPA ne sera pas toujours un chien facile, il est aussi vrai que l’évolution d’un chiot équilibré adopté bébé ne dépend pas que de l’éducation dispensée par sa famille !

Mais en réalité, le pire dans cette phrase, c’est qu’elle est extrêmement culpabilisante. Imaginez-vous, un chien excité ou agressif au bout de la laisse, les regards lourds sur vous dans la rue. Vous rentrez chez vous, votre famille vous dit « tu es trop gentil avec lui », votre éducateur vous explique « c’est parce que vous êtes trop stressé », et au loin dans les murmures vous entendez sans arrêt « s’il faisait ci, s’il faisait ça ». Cette situation, de nombreuses personnes la subissent au quotidien, et si malheureusement certains devraient vraiment remettre en cause leur façon de se comporter avec leur chien, beaucoup font de leur mieux, et certains sont juste mal informés. Accuser toujours l’humain, c’est fermer les yeux sur des dizaines d’autres causes possibles. Et surtout, c’est faire un ennemi d’un potentiel allié.

Le meilleur moyen d’aider, ce n’est pas de reprocher, mais de soutenir. Alors s’il vous vient l’envie de dire « ton chien est trop excité », dites plutôt « Il est plein de vie ton chien, ça se passe bien avec lui ? » ; s’il vous vient l’envie de dire « il est méchant ton chien », dites plutôt « il n’a pas l’air à l’aise, ce n’est pas trop dur à gérer ? ». Vous remarquerez bien vite que cette approche est beaucoup plus efficace. La gentillesse et l’écoute délient la parole, et une discussion bienveillante permet souvent de mieux comprendre, pour mieux aider. Mais ne forcez jamais la parole, ni la vôtre (vous avez le droit de ne pas avoir envie de discuter) ni celle de l’autre (lui aussi !).

Pour conclure cette réflexion, rappelons-nous que les chiens sont des êtres incroyables, capables d’aimer sans compter, et surtout sans jamais juger. Alors soyons un peu comme eux : ne jugeons pas, soutenons-nous et profitons sans aucune attente de nos compagnons !

Conseils d’éducation : éviter les conflits entre chiens attachés

Vous l’avez peut-être remarqué, de nombreux chiens ont des comportements différents selon s’il se trouve en laisse ou détaché. Parfois, un chien en laisse peut avoir des comportements conflictuels envers ses congénères, alors que tout se passe bien quand il est en liberté. Que vous soyez propriétaire d’un chien concerné ou non, voici quelques conseils pour minimiser les risques lors des promenades.

Lorsque que votre chien est en laisse, il faut éviter qu’il “dise bonjour aux copains”. Il est totalement déconseillé de mettre nez à nez deux chiens dont au moins l’un est attaché ! Cela accentue les risques d’agression pour 3 raisons :

  • La tension de la laisse se transmet au chien : plus la laisse est tendue, plus le chien est tendu.
  • La proximité du chien à son maître peut le rendre plus sûr de lui.
  • Le chien n’est pas libre de ses mouvements donc la communication est entravée et il peut se sentir plus vulnérable.

Est-ce que cela veut dire que nos chiens ne peuvent jamais se dire bonjour ? Non heureusement, mais il faut faire les choses biens. Typiquement, les étapes clés d’une bonne rencontre sont :

  • Demandez à la personne en face si son chien tolère les rencontres et s’il elle accepte que votre chien s’approche. Et oui, n’hésitez pas à parler avec les gens qui vous entoure, c’est plus poli et cela évite les mauvaises surprises.
  • Si elle refuse, attachez votre chien (s’il ne l’était pas) et faites le tour.
  • Si elle accepte, laissez les chiens se rencontrer de préférence détachés ou en laisse la plus longue et détendue possible. 
  • Observez bien le comportement des deux chiens : sont-ils à l’aise ? Au moment même de la rencontre les chiens peuvent être tendus, mais si l’un des chiens ne se détend pas, coupez l’interaction en appelant votre chien ou en le rattachant et passez votre chemin. Le tout doit se faire dans le plus grand calme et surtout sans courir. N’oubliez jamais que nos chiens s’appuient sur nos propres réactions : si vous-même êtes tendu et excité, votre chien le sera aussi !

Pour qu’une rencontre soit positive, les deux chiens doivent en avoir envie ! Et pour en être sûr, il faut discuter avec les personnes en face et observer les chiens. Ne forcez jamais votre chien s’il n’en a pas envie, car il perdrait confiance en vous et chercherez des moyens de se défaire de ce malaise tout seul, et ça ne termine pas toujours bien… Bien entendu, chaque chien est unique et il se peut que tout se passe pour le mieux même sans respecter ça. Néanmoins, si vous connaissez votre chien, vous ne connaissez pas forcément celui d’en face.

Outre ce petit protocole, votre placement et vos mouvements ont une importance capitale. Cela vaut pour les rencontres entre chiens attachés mais aussi entre chiens détachés.

Lorsque votre chien en rencontre un autre, avancez devant lui et mettez vous à distance de l’autre propriétaire. Cela permet de créer pour votre chien une “porte de sortie”. En effet, si vous restez derrière votre chien et qu’il a envie de mettre fin à l’interaction, il n’aura pas le réflexe de revenir vers vous car cela signifie se retourner et revenir en arrière. De même, si vous vous placez proche de l’autre propriétaire, les deux chiens en se quittant se retrouvent avec leurs humains au même endroit, et l’interaction reprend. Ainsi, pour permettre à votre chien de mettre fin à la rencontre en revenant vers vous s’il le souhaite, dépassez l’autre humain, prenez de la distance et éloignez vous de l’autre propriétaire.

Avec ces quelques conseils, vous êtes à présent capable d’agir de façon à ne pas aggraver les tensions entre chiens lors des rencontres, et de respecter les besoins de votre chien et des autres.

Conseils d’éducation : le rappel

S’il y a bien une qualité que l’on attend de son chien, c’est le rappel.

Le rappel, c’est quoi ? Votre chien maitrise parfaitement le rappel si, lorsque vous lui demander de revenir, il revient immédiatement, peu importe ce qu’il était en train de faire.

Le rappel parfait est-il indispensable ? Avoir un bon rappel, c’est la garantie de pouvoir lâcher son chien tout en garantissant sa sécurité et celle des autres. Son apprentissage n’est pas obligatoire mais elle rend la vie plus confortable. Il est indispensable de connaitre les limites du rappel de son chien pour pouvoir s’y adapter.

A partir de quand peut-on apprendre le rappel à son chien ? L’apprentissage du rappel doit commencer dès l’arrivée du chiot ! Bien sûr, on n’exigera pas de son chiot qu’il revienne immédiatement dès la première fois. Comme tous les apprentissages, il faut y aller progressivement, et toujours encourager son chien lorsqu’il fait des progrès, même si ce n’est pas encore parfait.

La première chose à faire avec un chiot est de le laisser au maximum en liberté ! Il vous suivra souvent de lui-même, car vous êtes son seul repère dans ces environnements nouveaux. Plus ce suivi naturel sera renforcé dès le plus jeune âge, plus les apprentissages seront rapides. Si vous promenez dans des lieux non sécurisés, utilisez une longe.

Est-ce que tous les chiens peuvent apprendre le rappel ? En théorie oui, avec plus ou moins de patience et de stratagèmes. Chaque chien a ses propres intérêts et ses propres prédispositions au rappel. Par exemple, un chien de chasse qui trouve une piste ne s’en détournera pas pour vos beaux yeux. De même, les chiens très explorateurs comme les Huskies ou les Shiba inu ont souvent un rappel plus long à travailler (bien sûr, ce sont des tendances, chaque chien est unique). Certains choisissent de garder leur chien en longe toute sa vie pour éviter de s’épuiser au travail et profiter pleinement des balades, c’est le choix de chacun.

Comment travailler le rappel ?

Avant de commencer la pratique, un peu de théorie :

Pour qu’un chien apprenne efficacement un nouvel ordre, il faut « l’obliger » à réussir. Évidemment, ça ne veut pas dire que l’on tire son chien par la peau du cou pour l’obliger à rentrer ! Pour obliger votre chien à réussir, il faut se creuser la tête : dans quelles conditions je suis sûr que mon chien va réussir ? Une fois ces conditions identifiées, vous les mettez en œuvre et lorsque votre chien réussit, vous le récompensez.

Il suffit donc de commencer par un exercice simple puis de compliquer petit à petit. Mais qu’est-ce qui est simple pour un chien ? Je vais vous aider un peu : il existe la règle des 3D.

La règle des 3D dit simplement que l’exercice est d’autant plus difficile lorsque l’on augmente la Distance, la Durée et la Distraction. Ainsi, il sera plus facile pour votre chien de vous écouter lorsque vous êtes dans le salon à 2 mètres de lui, que dehors à 10m alors qu’il joue avec d’autres chiens.

Il faut donc partir du niveau 0 pour petit à petit passer au niveau 1, puis 2 etc. Chaque fois que votre chien échoue un niveau, repassez à celui du dessous, même si ce niveau était normalement maitrisé. L’important est de rester dans une dynamique de réussite ! A votre avis, votre chien sera plus motivé s’il réussit 10 fois un exercice facile ou s’il échoue 1 fois sur 2 un exercice difficile ?

Passons maintenant à la pratique !

D’abord, il faut choisir un mot clé. Le prénom de votre chien n’est pas un ordre ! Ici prenons l’exemple de Saga, mon chien, qui apprend « au pied ».

En suivant la règle des 3D, vous commencerez par apprendre le mot clé à l’intérieur ou dans votre jardin, alors que votre chien est assez calme. Vous lui dites « au pied », et s’il revient, vous récompensez. S’il ne revient pas, on ne s’énerve pas, et on ne le dispute pas ! On repasse au niveau inférieur.  

En ce qui concerne le rappel, le D le plus important est la Distraction ! Lorsque vous rappelez votre chien, il était en train de faire quelque chose, parfois quelque chose de très très intéressant pour lui (renifler une odeur, dire bonjour à un inconnu ou rencontrer un copain). Ces activités sont des distractions, vous devez donc introduire progressivement des distractions de plus en plus intenses pour votre chien pour atteindre le rappel parfait.

Ce qu’il ne faut pas faire :

Ne vous énervez pas, si votre chien ne revient pas, c’est qu’il n’en a pas envie, donc si vous criez et êtes menaçant, il en aura encore moins envie… Pour la même raison, ne punissez jamais votre chien qui est revenu, même s’il a mis trop de temps !

Ne courez pas après votre chien, car souvent cela devient un jeu pour lui, et vous jouez avec lui.

Mais surtout, ne le noyez pas de “au pied” ! Plus une demande est répétée, plus elle devient banale, moins elle est écoutée… Idéalement, n’appelez votre chien que lorsque c’est vraiment nécessaire et que vous savez qu’il va revenir.

En attendant que le rappel soit parfait, je fais comment ?

Gardez votre chien en longe si vous êtes dans un lieu non sécurisé ou fréquenté.

Si votre chien ne connait pas encore le mot-clé du rappel, rien ne sert de l’utiliser : votre chien sera mis en échec et l’apprentissage sera moins efficace. Rappelez-le en l’attirant avec ce qui lui plait, cela peut-être : du mouvement (prenez une voix gaga et courrez dans le sens opposé à votre chien en tapant dans les mains), un jouet (agitez-le lorsque votre chien vous regarde), un bruit (le pouic-pouic d’un jouet par exemple), de la nourriture (agitez le sachet de friandise), etc.

SOS, on n’y arrive pas !

Pas d’inquiétudes, ça arrive ! Ce n’est pas un apprentissage facile, il y a beaucoup d’erreurs possibles, et parfois des cas particuliers demandent des techniques différentes.

En cas de difficulté, faites-vous accompagner par un cynologiste qui vous enseignera le rappel en s’adaptant parfaitement à vos attentes et à votre chien.

Pour plus d’informations :

Conseils d’éducation : utiliser une longe

Conseils d’éducation : la socialisation aux congénères

Avant toute chose, mettons-nous d’accord sur le terme. On parle bien de socialisation et non pas de sociabilisation. La différence vient de la racine de chaque mot. SOCIALisation vient du terme SOCIAL, qui signifie vivre en société. SOCIABILisation vient du terme SOCIABLE qui signifie apprécier la compagnie des autres.

La socialisation, c’est donc l’apprentissage pour votre chiot de la vie avec ses congénères. Et la base de la vie en société, c’est la communication ! Votre chiot a donc besoin à la fois d’apprendre à comprendre ses congénères, mais aussi à s’exprimer pour se faire comprendre.

Cet apprentissage est essentiel, car il permettra à votre chien d’être serein dans ses interactions avec d’autres chiens. Un chien mal socialisé peut devenir peureux, anxieux, être agressé ou agresser lui-même, ou avoir une mauvaise gestion de son niveau d’énergie.

La socialisation commence dès la 3ème semaine de vie du chiot, c’est le moment où il commence à s’éloigner de sa mère pour explorer le monde. Jusqu’à son adoption, c’est le travail de l’éleveur de s’assurer que le chiot soit socialisé le mieux possible. L’apprentissage des codes canins se fait principalement avec sa mère, qui doit donc être bien codée et équilibrée.

Une fois le chiot arrivé dans son nouveau foyer, sa période de socialisation continue principalement jusqu’à ses 4 mois. Il est donc indispensable que sa famille prenne à cœur cette période de sa vie dès le départ. Une idée courante dit qu’un chiot ne doit pas sortir avant l’âge de 3 mois pour éviter les maladies. C’est une idée reçue dangereuse pour le développement des chiots.

Pour socialiser son chiot, rien de bien compliqué en théorie : il doit rencontrer des chiens de tout âge, toute race, tout caractère, bref, les plus diversifiés possibles. Cependant, contrairement à ce qu’on peut penser, il ne doit pas en rencontrer un maximum, la qualité des rencontres doit primer sur la quantité ! Au début, organisez des rencontres avec des chiens que vous choisissez, afin qu’il soit compatible avec le caractère de votre chiot. Si votre chiot est vite apeuré, choisissez des chiens calmes et qui sauront respecter ses signaux de détresse. Si votre chiot est très énergique et a tendance à ne pas écouter, choisissez des chiens qui pourront l’ignorer, pour lui apprendre à se balader sans jouer. Dès que votre chiot commence à acquérir de bons codes sociaux, élargissez les profils de chien qu’il rencontre.

Résistez à la tentation des parcs canins et des balades collectives avec plus de 3-4 chiens ! Ce n’est pas fondamentalement mauvais, mais c’est la façon dont on les gère qui est en fait contre-productive en termes de socialisation. Souvent, les humains se rassemblent, lâchent entre eux les chiens, et papotent en se réjouissant que leurs poilus jouent ensemble et s’épuisent pour le reste de la journée.

Mais qu’est-ce que votre chiot apprend ? Il apprend que voir des congénères c’est forcément jouer avec, souvent de façon anarchique, il apprend que s’il se fait harceler tant pis pour lui, il apprend que s’il ne veut pas respecter les demandes des autres ce n’est pas bien grave. Mais si les chiens entre eux peuvent jouer, interagir de façon saine c’est aussi marcher côte à côte, se suivre, renifler les mêmes odeurs, ou tout simplement s’ignorer, autant de choses que vos toutous n’apprennent pas à faire lorsqu’ils sont en groupe trop nombreux, et encore moins lorsque cela se passe de façon statique dans un parc.

La collectivité peut être efficace, mais quelques règles doivent être respectés :

  • Les groupes de plus de 4 chiens doivent être évités, ou alors gérés de façon à ce que tous les chiens ne soient pas tous ensemble en même temps. On évite les groupes uniquement composés de chiot, sauf occasionnellement.
  • Le groupe doit toujours être en mouvement, les chiens communiquent dans le mouvement, être statique n’est pas naturel pour eux et peut nuire à une bonne communication.
  • Chaque humain est responsable de son chien, doit le surveiller et intervenir en cas de besoin. Si un chien est en détresse, il doit être aidé ; si un chien en harcèle un autre, il doit être rattaché le temps de se calmer.

Il est vrai que les chiens apprennent beaucoup les uns avec les autres, mais pas que du positif. La rumeur qui dit qu’il faut laisser les chiens se faire « recadrer » par leurs congénères est à prendre avec des pincettes. D’abord, entendons-nous sur ce que signifie un « recadrement ». Si un chien est insistant avec un congénère, ce dernier peut donner un ou plusieurs signaux signifiant qu’il souhaite l’arrêt de l’interaction. En théorie, chaque signal non respecté donne lieu à un signal plus intense. Dans l’ordre, on peut observer : l’évitement, le détournement de la tête, l’immobilisation, le retroussement des babines, le grognement, le claquement de dent, la morsure.

Un chien parfaitement codé s’arrête dès les premiers signaux, et il n’y a donc jamais de morsure. Mais voilà, c’est de la théorie. Certains chiens ne s’arrêtent pas, et certains chiens sautent des étapes dans cette liste de signaux, ce qui peut donner lieu à des conflits plus ou moins dangereux, et surtout traumatisant pour l’un comme pour l’autre ! Le chien qui s’est fait « recadré » peut très mal vivre l’expérience si le chien « recadrant » n’a pas été cohérent dans ses signaux, et inversement le chien « recadrant » peut être de moins en moins tolérant à force d’être poussé dans ses retranchements.

La socialisation d’un chiot est donc, en pratique, un sujet sensible ! Je ne peux que vous recommander de participer aux maternelles pour chiots et balades collectives encadrés par un cynologiste, afin d’accompagner au mieux votre chiot dans cette période cruciale de sa vie.

Enfin, précisons qu’il existe chez les chiens des introvertis et des extravertis. En grandissant, si pour certains chiens, la vie sociale est un réel besoin, pour d’autres, il peut s’agir d’une corvée si elle est trop intense. Pour faire clair, tous les chiens n’apprécient pas se faire de nouveaux « copains » ! Apprenez à connaitre votre chien pour lui ajuster sa vie sociale à ses besoins, afin que les rencontres avec ses congénères soient en juste quantité, pour rester épanouissantes.

Pour plus d’informations :

Conseils d’éducation : éviter les conflits entre chiens attachés

Conseils d’éducation : stimuler son chien, trouver le bon équilibre