Le débat : les colliers anti-aboiements

Le collier anti-aboiement, solution miracle pour retrouver le silence et une bonne ambiance dans le quartier ! … … ou pas.

L’aboiement est un problème courant, souvent source de conflit. Je ne sous-estime pas la nervosité causée par ce comportement, l’ayant moi-même vécu. Cet article n’a pas pour but de juger les utilisateurs de ces colliers. Son objectif est de reprendre, de manière objective et argumentée, l’ensemble des éléments permettant une réflexion construite sur cet instrument.

Comment ça marche ?

Le collier anti-aboiement se place autour du cou du chien, il provoque une situation négative (de nature diverse selon le collier) lorsque le chien aboie. Le chien doit comprendre que ses vocalises déclenchent le moment désagréable, et donc arrêter d’aboyer. C’est le principe de la punition : le collier punit le chien pour ses aboiements.

Quels sont les différents types de colliers ?

Le collier électrique : il émet une décharge électrique lorsque le chien aboie, à une intensité réglable.

Le collier à odeur (souvent la citronnelle) : il émet un jet de citronnelle, dont l’odeur est censée être désagréable pour le chien.

Le collier sonore : il émet un son ou un ultrason (audible seulement par les chiens).

Le collier à vibration : il vibre lorsque le chien aboie, à une intensité réglable.

Il arrive que deux types de punitions soient associés, par exemple les vibrations et le choc électrique. Certains utilisent même les vibrations comme moyen d’annoncer le choc électrique, ce qui inciterait le chien à s’arrêter dès la vibration pour éviter que le choc ne se déclenche.

Ces colliers peuvent être automatiques ou à télécommande. Le premier détecte l’aboiement du chien pour punir chaque fois que le chien aboie, le second nécessite que l’humain provoque la punition manuellement.

Une solution miracle ?

Avant de parler d’éthique, intéressons-nous quand même à l’efficacité de la méthode. Est-ce que ça marche ? Parfois oui, parfois non.

On ne peut passer à côté des nombreux satisfaits de ce produit, qui déclarent que ce collier a résolu instantanément les vocalises de leur chien. C’est sûrement vrai pour beaucoup d’entre eux.

Mais ne négligeons pas non plus les nombreux ratés ! De nombreux chiens s’acclimatent sans problèmes du jet de citronnelle, des vibrations ou du son, comme le témoignent ces commentaires lisibles sur internet* :

« Bruyant, sonnerie pendant la nuit, réveille le propriétaire, ça sonne et ça n’empêche pas le chien d’aboyer, produit inutile… »

« Super nul, ça ne fonctionne pas du tout ! Ni le son ni la vibration ne l’ont empêché d’aboyer ! Objet inutile ! »

« Ça n’a pas marché un petit peu. Mon chien l’a complètement ignoré. »

Si ces colliers semblent tout de même être efficace dans certains cas, est-ce une raison suffisante pour les utiliser ? Intéressons-nous maintenant aux « effets secondaires » du collier anti-aboiement.

Ces colliers peuvent-ils représenter un danger ?

Les dégâts physiques :

Oui, le collier électrique peut blesser le chien. Les décharges répétées, même à faible intensité, peuvent gravement brûler sa peau. Les chocs électriques peuvent être très dangereux pour les chiens de petites tailles (c’est d’ailleurs explicité sur les sites de vente). Pour se rendre compte de la douleur que peut engendrer ce type d’instrument, il suffit de l’essayer autour de notre bras : à faible intensité, on ressent des picotements, mais très rapidement la douleur est insupportable. Le chien, lui, l’a autour du cou !

Témoignages pour des colliers électriques* :

« Mon chien s’est retrouvé brûlé au bout du 3 ème jour, le collier était pourtant réglé au minimum et de plus le collier ne fonctionne plus. C’est un danger. Très mauvaise expérience »

« Danger ce collier pour une petite chienne de7kg qui c’est retourné d’un coup après l’activation de la manette à hurlé et fait un arrêt cardiaque ou j’ai du la réanimer moi même j’ai cru que je perder ma petite chienne danger je trouve que ce produit doit êtres enlever du commerce et je demande remboursement »

Les colliers à vibrations, à son et à jet de citronnelle ne sont pas dangereux pour la santé physique du chien (bien que la citronnelle serait toxique ou irritante selon certains dires).

Les dégâts psychologiques :

Le premier risque de l’utilisation de ces colliers est de causer un grave traumatisme au chien. Le collier électrique évidemment, mais aussi les autres, peuvent surprendre le chien et marquer profondément sa sensibilité. Même si votre chien n’est pas particulièrement sensible, il est placé contre son gré dans un état de mal-être qui est en contradiction totale avec les principes d’éducation positive et de bien-être animal.

Dans certains cas, les aboiements sont l’expression d’un mal-être déjà existant. Punir l’aboiement revient donc à punir le mal-être, ce qui accentue la détresse du chien et peut aggraver la situation.

Mais le risque majeur, et très grave, survient lorsque le chien ne comprend pas pourquoi il subit le moment désagréable. Le fait d’associer la punition à l’aboiement est loin d’être systématique ! Le collier est programmé pour se déclencher en cas d’aboiement, il ne prend donc pas en compte l’environnement du chien au moment où il se met en route. Le chien, lui, est soumis à une multitude de stimuli en même temps. Rien ne dit qu’il comprendra que, parmi tous ces stimuli, ce sont ses aboiements qui ont déclenché la punition.

Ainsi, le chien peut par exemple associer la punition à : la présence du collier, au fait d’être dans le jardin (si le chien aboie dans le jardin), d’être seul (s’il aboie lors de vos absences), au passage d’un humain extérieur (s’il aboie pour monter la garde) ou même à la présence de son propre humain (si l’utilisateur du collier crie ou punit par la voix en même temps que le chien se prend le choc). Ce phénomène peut créer et/ou empirer des problèmes de comportement (anxiété de séparation, craintes, réactivité etc).

Et évidemment, en cas de dysfonctionnement du collier, l’incompréhension est inévitable : si le collier ne se déclenche pas systématiquement, si le laps de temps entre l’aboiement et la punition est trop grand ou si la sensibilité du collier est trop importante, les conséquences peuvent être rapides, permanentes et désastreuses.

Cette incompréhension rend la punition aléatoire aux yeux du chien. C’est grave. Le chien se sent complétement impuissant : il subit une situation désagréable, stressante, voire douloureuse, le tout sans savoir pourquoi ni comment l’arrêter. Le niveau de stress causé par une telle situation peut mener le chien à la folie. Il peut entrer dans une détresse extrême et avoir des réactions très agressives de manière totalement imprévisible. Les dégâts causés alors peuvent être très difficiles à réparer.

Témoignages* :

« J‘ai acheter ce outil, il ne fonctionne pas comme voulu , le chien se prend une décharge même quand il n’aboie pas. »

« Appareil complétement stupide qui se déclenche même si le chien bouge un peu trop sans aboyer. Du coup inhibe complétement le chien, qui n’ose plus bouger ! »

« Après quelques jours d’utilisation, ayant bien respecté les conseils d’utilisations du constructeurs, le collier se déclenche quand ma chienne se secoue la tête même quand la sensibilité est au minimum. Ma chienne est désormais apeurée et ne comprend plus rien. Peur de sa corbeille et j’en passe parce que le collier se déclenche même si elle aboie pas. Elle s’est blessée en prenant peur. C’est sur qu’elle aboie plus même bon maintenant elle est tout le temps anxieuse parce que le collier se déclenche sans raison. C’est un cane corso de 45kg. C’est une chienne qui était sure d’elle alors que maintenant elle est peureuse au moindre bip. »

Que dit la loi ?

L’article 7 de la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie dit :

« Article 7 – Dressage

Aucun animal de compagnie ne doit être dressé d’une façon qui porte préjudice à sa santé et à son bien-être, notamment en le forçant à dépasser ses capacités ou sa force naturelles ou en utilisant des moyens artificiels qui provoquent des blessures ou d’inutiles douleurs, souffrances ou angoisses. »

Il me parait évident que cet article interdit toutes formes de punitions pour le chien puisqu’elles sont au moins source d’angoisse. Cet article est bien trop imprécis pour avoir une influence, et comme la plupart des lois sur les animaux, même si elles existent, elles ne sont souvent pas appliquées jusqu’à la sanction.

Le collier électrique est interdit à la vente dans plusieurs pays européen. En France, une proposition de loi interdisant ces colliers (ainsi que les étrangleurs et les torcatus) a été voté par l’Assemblée Nationale en janvier 2023. Son application devrait avoir lieu prochainement.

Ma conclusion

Après vous avoir expliqué tout cela, je peux vous dire explicitement que je suis contre l’utilisation des colliers anti-aboiement, quel que soit leur type et la raison de leur utilisation. Je suis absolument convaincu que cet usage provoque un mal-être chez le chien et entrave la compréhension de l’humain vis-à-vis de son animal. Il est tout à fait possible de faire autrement, et il est de notre responsabilité d’aller plus loin que l’utilisation de ces objets de facilité (qui n’en sont même pas forcément !).

Finalement, comment empêche-t-on notre chien d’aboyer ?

Pour répondre à cette question, je vous invite à lire cet article !

Maintenant, si vous décidez d’essayer l’un de ces colliers, c’est en connaissance de cause. Vous n’aurez pas mon soutient, surtout pour le collier électrique. Je vous demande au moins de vous assurer que c’est utile (ça résout le problème), que c’est cohérent pour le chien (une bonne association punition-aboiements) et que votre chien n’est pas impacté profondément dans son bien-être (pas de dégâts physiques, pas de traumatisme psychologique). Si vous constatez la moindre dégradation de son comportement, arrêtez immédiatement l’utilisation du collier.

*Je ne cite pas mes sources volontairement pour ne pas viser un produit en particulier et pour préserver l’anonymat des personnes qui ont commenté. Néanmoins, vous retrouvez sans problème ce genre d’avis sur plusieurs sites de vente en ligne.

Pour en savoir plus :

Conseils d’éducation : réguler les aboiements

Rapport scientifique rédigé à la demande du Conseil du bien-être des animaux en 2010 sur les Aspects de bien-être liés à l’utilisation de colliers électriques pour chiens.

Article sur le collier électrique qui cite des articles scientifiques consultables.

Le débat : n’y a-t-il vraiment que des mauvais maîtres ?

« Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais maîtres. »

Allons droit au but : cette phrase est fausse.

Bon, je vous vois venir, la moitié est vraie : il n’y a pas de « mauvais chiens ». Les chiens sont des êtres vivants, des individus à part entière. Comme tout être vivant, leur développement est influencé par une grande diversité de facteurs : sa famille évidemment, mais aussi sa génétique, sa personnalité, ses expériences avant et après l’adoption. Alors oui, il arrive qu’un chien ne corresponde pas aux critères du « bon chien », docile, obéissant et affectueux, mais ce n’est pas forcément la faute du maître, loin de là.

En parlant du « bon chien » : chaque chien est unique, avec son caractère et son histoire, alors rien ne sert de chercher à tout prix la « bonne recette ». Chacun aura ses propres attentes vis-à-vis de son chien. Si certains refusent que leur chien aboie, d’autres préfèrent qu’il monte la garde ; alors que la plupart cherchent à empêcher ses sauts sur les gens, certains aiment jouer au corps à corps avec lui ; quand quelques-uns aiment son côté indépendant, les autres ne s’imaginent pas sans leur « pot de glu » ! Rien ne sert de reprocher à votre voisin que son chien n’aime pas les chats si le voisin lui-même pousse son chien à les chasser.

En écoutant les gens parler de leurs chiens, on constate assez vite une forme d’ego mis en jeu. Les réussites de notre chien deviennent nos réussites, peut-être car l’on considère qu’elles sont dues à notre super éducation. Et pourtant, vous avez un gentil chien ? Vous y êtes sans doute pour quelque chose, mais vous avez surtout de la chance ! Car je vous assure que personne n’est capable d’éduquer ou de gérer tous les chiens du monde. Et s’il parait évident qu’un ancien maltraité de la SPA ne sera pas toujours un chien facile, il est aussi vrai que l’évolution d’un chiot équilibré adopté bébé ne dépend pas que de l’éducation dispensée par sa famille !

Mais en réalité, le pire dans cette phrase, c’est qu’elle est extrêmement culpabilisante. Imaginez-vous, un chien excité ou agressif au bout de la laisse, les regards lourds sur vous dans la rue. Vous rentrez chez vous, votre famille vous dit « tu es trop gentil avec lui », votre éducateur vous explique « c’est parce que vous êtes trop stressé », et au loin dans les murmures vous entendez sans arrêt « s’il faisait ci, s’il faisait ça ». Cette situation, de nombreuses personnes la subissent au quotidien, et si malheureusement certains devraient vraiment remettre en cause leur façon de se comporter avec leur chien, beaucoup font de leur mieux, et certains sont juste mal informés. Accuser toujours l’humain, c’est fermer les yeux sur des dizaines d’autres causes possibles. Et surtout, c’est faire un ennemi d’un potentiel allié.

Le meilleur moyen d’aider, ce n’est pas de reprocher, mais de soutenir. Alors s’il vous vient l’envie de dire « ton chien est trop excité », dites plutôt « Il est plein de vie ton chien, ça se passe bien avec lui ? » ; s’il vous vient l’envie de dire « il est méchant ton chien », dites plutôt « il n’a pas l’air à l’aise, ce n’est pas trop dur à gérer ? ». Vous remarquerez bien vite que cette approche est beaucoup plus efficace. La gentillesse et l’écoute délient la parole, et une discussion bienveillante permet souvent de mieux comprendre, pour mieux aider. Mais ne forcez jamais la parole, ni la vôtre (vous avez le droit de ne pas avoir envie de discuter) ni celle de l’autre (lui aussi !).

Pour conclure cette réflexion, rappelons-nous que les chiens sont des êtres incroyables, capables d’aimer sans compter, et surtout sans jamais juger. Alors soyons un peu comme eux : ne jugeons pas, soutenons-nous et profitons sans aucune attente de nos compagnons !

Conseils d’éducation : la socialisation aux congénères

Avant toute chose, mettons-nous d’accord sur le terme. On parle bien de socialisation et non pas de sociabilisation. La différence vient de la racine de chaque mot. SOCIALisation vient du terme SOCIAL, qui signifie vivre en société. SOCIABILisation vient du terme SOCIABLE qui signifie apprécier la compagnie des autres.

La socialisation, c’est donc l’apprentissage pour votre chiot de la vie avec ses congénères. Et la base de la vie en société, c’est la communication ! Votre chiot a donc besoin à la fois d’apprendre à comprendre ses congénères, mais aussi à s’exprimer pour se faire comprendre.

Cet apprentissage est essentiel, car il permettra à votre chien d’être serein dans ses interactions avec d’autres chiens. Un chien mal socialisé peut devenir peureux, anxieux, être agressé ou agresser lui-même, ou avoir une mauvaise gestion de son niveau d’énergie.

La socialisation commence dès la 3ème semaine de vie du chiot, c’est le moment où il commence à s’éloigner de sa mère pour explorer le monde. Jusqu’à son adoption, c’est le travail de l’éleveur de s’assurer que le chiot soit socialisé le mieux possible. L’apprentissage des codes canins se fait principalement avec sa mère, qui doit donc être bien codée et équilibrée.

Une fois le chiot arrivé dans son nouveau foyer, sa période de socialisation continue principalement jusqu’à ses 4 mois. Il est donc indispensable que sa famille prenne à cœur cette période de sa vie dès le départ. Une idée courante dit qu’un chiot ne doit pas sortir avant l’âge de 3 mois pour éviter les maladies. C’est une idée reçue dangereuse pour le développement des chiots.

Pour socialiser son chiot, rien de bien compliqué en théorie : il doit rencontrer des chiens de tout âge, toute race, tout caractère, bref, les plus diversifiés possibles. Cependant, contrairement à ce qu’on peut penser, il ne doit pas en rencontrer un maximum, la qualité des rencontres doit primer sur la quantité ! Au début, organisez des rencontres avec des chiens que vous choisissez, afin qu’il soit compatible avec le caractère de votre chiot. Si votre chiot est vite apeuré, choisissez des chiens calmes et qui sauront respecter ses signaux de détresse. Si votre chiot est très énergique et a tendance à ne pas écouter, choisissez des chiens qui pourront l’ignorer, pour lui apprendre à se balader sans jouer. Dès que votre chiot commence à acquérir de bons codes sociaux, élargissez les profils de chien qu’il rencontre.

Résistez à la tentation des parcs canins et des balades collectives avec plus de 3-4 chiens ! Ce n’est pas fondamentalement mauvais, mais c’est la façon dont on les gère qui est en fait contre-productive en termes de socialisation. Souvent, les humains se rassemblent, lâchent entre eux les chiens, et papotent en se réjouissant que leurs poilus jouent ensemble et s’épuisent pour le reste de la journée.

Mais qu’est-ce que votre chiot apprend ? Il apprend que voir des congénères c’est forcément jouer avec, souvent de façon anarchique, il apprend que s’il se fait harceler tant pis pour lui, il apprend que s’il ne veut pas respecter les demandes des autres ce n’est pas bien grave. Mais si les chiens entre eux peuvent jouer, interagir de façon saine c’est aussi marcher côte à côte, se suivre, renifler les mêmes odeurs, ou tout simplement s’ignorer, autant de choses que vos toutous n’apprennent pas à faire lorsqu’ils sont en groupe trop nombreux, et encore moins lorsque cela se passe de façon statique dans un parc.

La collectivité peut être efficace, mais quelques règles doivent être respectés :

  • Les groupes de plus de 4 chiens doivent être évités, ou alors gérés de façon à ce que tous les chiens ne soient pas tous ensemble en même temps. On évite les groupes uniquement composés de chiot, sauf occasionnellement.
  • Le groupe doit toujours être en mouvement, les chiens communiquent dans le mouvement, être statique n’est pas naturel pour eux et peut nuire à une bonne communication.
  • Chaque humain est responsable de son chien, doit le surveiller et intervenir en cas de besoin. Si un chien est en détresse, il doit être aidé ; si un chien en harcèle un autre, il doit être rattaché le temps de se calmer.

Il est vrai que les chiens apprennent beaucoup les uns avec les autres, mais pas que du positif. La rumeur qui dit qu’il faut laisser les chiens se faire « recadrer » par leurs congénères est à prendre avec des pincettes. D’abord, entendons-nous sur ce que signifie un « recadrement ». Si un chien est insistant avec un congénère, ce dernier peut donner un ou plusieurs signaux signifiant qu’il souhaite l’arrêt de l’interaction. En théorie, chaque signal non respecté donne lieu à un signal plus intense. Dans l’ordre, on peut observer : l’évitement, le détournement de la tête, l’immobilisation, le retroussement des babines, le grognement, le claquement de dent, la morsure.

Un chien parfaitement codé s’arrête dès les premiers signaux, et il n’y a donc jamais de morsure. Mais voilà, c’est de la théorie. Certains chiens ne s’arrêtent pas, et certains chiens sautent des étapes dans cette liste de signaux, ce qui peut donner lieu à des conflits plus ou moins dangereux, et surtout traumatisant pour l’un comme pour l’autre ! Le chien qui s’est fait « recadré » peut très mal vivre l’expérience si le chien « recadrant » n’a pas été cohérent dans ses signaux, et inversement le chien « recadrant » peut être de moins en moins tolérant à force d’être poussé dans ses retranchements.

La socialisation d’un chiot est donc, en pratique, un sujet sensible ! Je ne peux que vous recommander de participer aux maternelles pour chiots et balades collectives encadrés par un cynologiste, afin d’accompagner au mieux votre chiot dans cette période cruciale de sa vie.

Enfin, précisons qu’il existe chez les chiens des introvertis et des extravertis. En grandissant, si pour certains chiens, la vie sociale est un réel besoin, pour d’autres, il peut s’agir d’une corvée si elle est trop intense. Pour faire clair, tous les chiens n’apprécient pas se faire de nouveaux « copains » ! Apprenez à connaitre votre chien pour lui ajuster sa vie sociale à ses besoins, afin que les rencontres avec ses congénères soient en juste quantité, pour rester épanouissantes.

Pour plus d’informations :

Conseils d’éducation : éviter les conflits entre chiens attachés

Conseils d’éducation : stimuler son chien, trouver le bon équilibre